Quelle est la différence entre l’ADN et l’ARN? Ce sont deux termes que nous avons appris à connaître sur les bancs de l’école et qui reviennent régulièrement dès qu’il est question de médecine et de génétique. Le secret de chaque être humain est caché derrière ces acronymes, mais peu de gens savent vraiment de quoi ils parlent lorsqu’ils font référence à l’ADN et à l’ARN. Essayons de clarifier les choses, en commençant par la signification et en analysant les caractéristiques structurelles et les fonctions des deux « acides ». Car c’est précisément là que se cache la grande différence entre l’ADN et l’ARN.
Qu’est-ce que l’ADN
Nous savons tous, ne serait-ce que par ouï-dire, que l’ADN renferme en lui les informations génétiques de chacun de nous. Comme s’il s’agissait d’une sorte de mémoire physique sur laquelle sont inscrites les instructions de programmation du logiciel humain. Mais que signifie cela sur le plan scientifique? Le terme ADN cache sa propre nature, car il se traduit par acide désoxyribonucléique, qui est la composition chimique de cet acide nucléique. En tant qu’acide nucléique, il s’agit d’un polymère formé d’unités appelées nucléotides, qui s’organisent en une structure complexe. Chaque nucléotide est composé de trois éléments : un groupe phosphate, un sucre (ou désoxyribose) et une base azotée.
C’est précisément de cette nature polynucléotide que provient la caractéristique de double hélice utilisée pour représenter l’ADN. En effet, l’ADN est formé de deux chaînes (également appelées brins) de nucléotides qui s’enroulent en spirale l’une autour de l’autre. Grâce à des études menées dans les années 50, nous savons également que les deux chaînes sont orientées dans des sens opposés, c’est-à-dire que les nucléotides ont une séquence opposée d’atomes de carbone du désoxyribose. L’ADN est présent dans le noyau de toutes les cellules d’un organisme (qui peuvent être appelées chromosomes), toujours identique à lui-même car il porte inscrit la séquence génétique. Le code génétique est donc donné par la disposition particulière en séquence des nucléotides, toujours différente entre les êtres vivants.
Le secret de ce que nous sommes se cache dans l’ADN, en quelque sorte, car c’est là que se trouvent les instructions génétiques qui nous ont fait tels que nous sommes. Concrètement, que fait l’ADN pour permettre le développement d’un organisme? En contenant les informations génétiques fondamentales à l’intérieur, il permet la biosynthèse de l’ARN puis des protéines, qui sont les molécules nécessaires à tout organisme.
Qu’est-ce que l’ARN
Le passage des informations contenues dans l’ADN aux protéines n’est pas direct. Il existe en effet une étape intermédiaire fondamentale qui va des acides aminés aux protéines, à travers un processus de traduction génétique connu sous le nom de synthèse protéique. Cette étape est la création d’une nouvelle molécule intermédiaire, une sorte de duplicata de l’ADN (bien qu’avec quelques différences structurelles). Cette molécule intermédiaire est précisément l’ARN, c’est-à-dire l’acide ribonucléique. Étant généré par transcription de l’ADN, du point de vue chimique, l’ARN est très similaire, bien qu’il soit constitué d’un seul brin de nucléotides au lieu de la double hélice.
En termes simples, alors, l’ARN n’est rien d’autre que le fruit de la transcription d’un brin d’ADN, dans lequel les informations génétiques sont copiées dans une nouvelle molécule. Bien qu’étant une copie et étant présente dans chaque cellule, il s’agit néanmoins d’une molécule très complexe, qui peut jouer différents rôles tout au long du développement de l’organisme. Dans le processus de transcription génétique, en effet, ce ne sont pas seulement des brins d’ARN qui sont créés pour la traduction du code génétique, mais aussi d’autres brins qui remplissent des fonctions biologiques (comme les ribosomes). En général, nous pouvons distinguer trois types d’ARN :
– ARN messager : contient les informations pour la synthèse des protéines.
– ARN ribosomique : qui entre dans la structure des ribosomes.
– ARN de transfert : utilisé pour la traduction dans les ribosomes.
Grâce au polymère ARN, il est donc possible de procéder à la division cellulaire et à la réplication de l’ADN, sans perdre aucune information génétique fondamentale dans ce processus.
Quelles sont les différences ?
Ayant décrit les caractéristiques chimiques et fonctionnelles de l’ADN et de l’ARN, les différences entre les deux devraient être assez claires. Étant donné que nous nous trouvons dans des domaines complexes tels que la chimie et la génétique, cependant, peut-être est-il préférable de faire un résumé final.
Commençons par les différences structurelles :
– la composition est très similaire, une chaîne polynucléotidique contenant quatre nucléotides différents. Cependant, l’ADN est composé de deux chaînes antiparallèles qui s’enroulent en hélice, tandis que l’ARN est presque toujours constitué d’un seul brin.
– C’est dans les nucléotides que se cache la différence chimique fondamentale entre les deux molécules. L’ARN contient un sucre différent (ribose au lieu de désoxyribose) et une base différente (uracile au lieu de thymine).
Différence de fonction :
– L’ADN contient en son sein le code génétique, c’est-à-dire toutes les informations nécessaires au développement des protéines et donc de l’organisme.
– L’ARN est le fruit d’un processus de copie de l’ADN, donc si l’ADN reste stable et inchangé dans le temps, les brins d’ARN ont une utilisation immédiate et remplissent, comme nous l’avons vu, différentes fonctions dans le développement concret des protéines. Nous pouvons donc dire, pour conclure, que l’ADN est l’original (ou le maître d’un disque) et les molécules d’ARN qui en découlent sont les copies à utiliser concrètement.
